samedi 11 février 2012

02. Ça repart pour un tour !!!




N'allez pas croire, que fort du succès de notre récente enquête, nous étions prêts, Michel et moi à continuer dans cette voie. Côtoyer des meurtriers et des victimes, des flics et des névrosés nous semblait trop lourd à porter. Les clients de « Chez Roger » nous suffisaient amplement questions tordus. Mais c'était sans compter sur les potes qui eux, avaient pris goût à ce travail. C'est vrai que le chômage leur pesait et qu'ils avaient mené la plupart de leurs investigations dans les bistrots : Un métier de rêve en somme. Mais nous étions intraitables : « Pas question » gueulait un Michel déjà bien chaud ce soir dans un bar à l'ambiance survolté.
Figurez-vous qu'une école d'infirmière venait d'ouvrir ses portes sur le plateau de la Croix-Rousse, à deux pas de chez Roger et laissez moi vous dire que cette nouvelle clientèle attirait pas mal de marlous. J'étais moi même très motivé, même si ma blonde ne manquait pas de se moquer de moi à chacun de ses passages.
Du coté des chômeurs, depuis le réveillon, les troupes avaient considérablement enflées après ces émouvantes retrouvailles. Il fallait compter notamment avec ceux que l'on appelait gentiment « les bouseux » revenus vivre à Lyon après quelques malheureuses expériences « néo-rurales »: Julot l’œnologue fou, Guitou l'aveugle irascible et Cracoss le maître-nageur écolo-Menanchiste. Ah, nous étions bien parti avec de tels renforts. Cracoss était le plus acharné à nous pousser à continuer les enquêtes.
  • Qu'est-ce que tu viens nous faire chier, Cracoss ? Tu as un casier, tu ne peux pas bosser dans ce métier.
N'imaginez pas que cet argument pourtant définitif allait déstabiliser ce monstre.
  • Continuez à raconter de telles conneries et je vais faire un carnage dans ce troquet, je vais l'ouvrir « mon casier ».
Il se murmurait que ce bougre avait noyer son rival amoureux dans la piscine dont il était le maître-nageur.
  • Il y a eut non lieu, quelqu'un veut chicaner ?
  • Laisse Cracoss, je vais leur faire tâter de mon gourdin dit un Guitou très en verve.
Une tournée générale ne fut pas de trop pour apaiser ces esprits surchauffés. Michel qui avait des vues sur une jeune infirmière crut pouvoir mettre un terme rapidement à cette discussion :
  • Bon, vous vous taperez les filatures et les planques pendant que Martin et moi nous nous occuperons des cas difficiles.
Un éclat de rire vexant lui répondit et chacun y alla de ses récriminations. Ah les salauds, ils étaient chauds ce soir ! Je m'attendais à la grosse baston des familles, pourtant Michel se joignit au rire général en m'attirant au coin du comptoir :
  • Ils sont trop remontés. Faisons comme si on continuait et on verra bien. Et la blonde au fond, comment tu la trouves ?
J'avais déjà repéré cette table de jeunes et jolies femmes.
  • La brune n'est pas mal, non plus.
  • Tout est parfait alors, on y va ?
J'aime quand Michel parle comme cela. Nous voilà prêts à passer à l'attaque quand Cracoss l'acharné s'interpose :
  • Mollo les gones, vous n'allez pas vous en tirer ainsi. Si j'ai laissé Simone à Montbrison, ce n'est pas pour traînasser avec des pochetrons comme vous sans rien foutre. Il désigne toutes les guenilles qui font blocs autour de lui. Il nous faut du boulot et grâce à la publicité qui a été faite à votre agence, on peut tous s'en sortir.
  • Tu ne manques pas d'air Cracoss. Et Ménenchon, il ne peut pas t'aider ?
Michel est satisfait de sa vanne, pourtant il ajoute :
  • Nous avons dit que l'agence continuait, alors il y aura du boulot pour tout le monde.
Des cris et des hurlements divers accueillent cette déclaration. Les verres se remplissent et j'interroge mon pote du regard.
  • Ben quoi ? On verra bien, allons plutôt voir du coté du monde médical. Je me sens proche du malaise.
Nous avons fait comme ça, les filles étaient gentilles, et c'est ainsi que nous avons décidé de continuer nos enquêtes.

4 commentaires:

phyll a dit…

Salut Louis,
j'ai comme l'impression que l'arrivée de ces élèves infirmières va donner du croustillant à la suite des aventures !......
et puis, peut-être qu'elles ferons des perfs de bière ??..... :o)

DAN a dit…

Heureusement que je suis à la retraite j'aurai été fichu de te demander s'il n'y avait pas une tite place dans ton équipe, vu que j'ai déjà visité une école d'infirmières et que je sais le résultat que ça peut donner, mais bon retraité je suis retraité je reste.
Pour moi un perf de Côte du Rhône siou plait.....

Louis a dit…

J'ai changé d'avis au sujets des bars. J'utiliserai le "New York plus tard !!!

DAN a dit…

T'as raison, attend que la neige fonde...