dimanche 26 mai 2013

41. Lui ?

Vous mettez toute l'équipe dans un bar quelconque et vous obtenez rapidement un merdier pas possible : Paulo s'endormant sur le comptoir sur lequel danse une Christelle déchaînée pendant que Julot et Cracoss beuglent des « Ménenchons président » difficiles à supporter, Michel et moi attaquant tous ce qui porte un jupon avant de nous « chicorner » avec le premier vilain pas beau qui nous regarde de travers. Mais, ça c'est la routine, l'habitude, bref, ce que vous lisez depuis des années sans vous lasser ! Mais ce soir, vous verriez toute la bande vous tomberiez de votre chaise : Chacun est sérieux, appliqué tout en entourant Mercier et le manuscrit de Christelle. Mais on a beau s'arracher les yeux, la photo du groupe Sergueï ne nous révèle. rien.
  • Faut dire qu'avec son verre de bière renversé, il ne nous a pas aidé l'autre abruti. Michel est encore bien énervé, pourtant Paulo objecte que la photo n'était quand même pas trop nette et que de toute façon, pour son verre, il ne l'avait pas fait exprès.
  • Encore heureux.
On va à la baston, quand un adjoint de Mercier, nous apporte une loupe qui immédiatement devient la vedette de la soirée. Faut dire qu'elle est bath cette loupe. C'est le « big » modèle, monté sur pied et nous nous collons tous au comptoir pour voir le résultat. Au début c'est la déception, comme le dit Cracoss :
  • Une photo merdique, même grossie, elle reste toujours merdique.
  • C'est du Ménenchon, ça ?
Cette remarque qui en temps habituel aurait déclenché une bagarre de haute tenue, ne souleva aucune réflexion. Personne ne daigne répondre, tout occupé à s'arracher les yeux devant cette putain de photo. J'explique à mes collègues que malgré mon intelligence largement supérieure à la leur, je ne vois rien dans ce bouquin.
  • Tu ne vois rien, parce que tu es une grosse buse comme les autres.
Et avant que je ne frappe cette peste de Christelle, elle poursuit en nous désignant une silhouette floue sur la photo :
  • Si vous voulez mon avis, le troisième en partant de la gauche, il ressemble un peu à Phyll, non ?
Nous nous penchons tous pour essayer de mieux voir. Michel écarte violemment Cracoss avant que Mercier n'intervienne :
  • Comment voulez-vous reconnaître quelqu'un là dessus ?
  • Je ne l'ai pas « reconnu », j'ai parlé de ressemblance, de vague ressemblance.
  • Phyll ? Quelle connerie tout de même.
C'est Dan qui vient de faire cette remarque et comme il est le mieux placé de nous tous, nous l'approuvons gravement. Mercier le fixe longuement avant de lui demander d'approcher.
  • Venez vérifier tout de même.
Alors, nous nous écartons pour permettre à Dan de venir coller son œil à la loupe. Un silence impressionnant s'abat sur le bar. J'ai l'impression qu'il met des heures à se faire son opinion. D'ailleurs Michel me chuchote que Guitou, notre pote aveugle, serait plus rapide. Nous allons exploser quand Dan glisse du bout des lèvres :
  • Peut-être.
Michel frappe le comptoir en beuglant :
  • Quoi, peut-être, c'est lui ou c'est pas lui ?
Devant l'air malheureux de Dan, je comprends qu'il y a de grandes chances que nous soyons bien devant une vieille photo de Phyll. Et c'est un sacré coup de massue. Tout le bar venant de faire la même constatation, paraît sidéré. Un peu comme lorsque un patron déclare qu'il paye la tournée. Mercier nous ramène à la réalité en demandant où se trouve ce fameux Phyll pendant que Dan sanglote en répétant inlassablement des : «  Phyll, oh Phyll » qui commencent à bien nous scier les nerfs.
  • Dan, arrête de chialer et dis nous où se trouve ton pote.
  • Ton pote l'assassin ajoute perfidement Cracoss.
  • Mais j'en sais rien, où il se trouve. Je ne me mêle jamais de ses affaires. C'est un principe.
Mercier le regarde longuement :
  • Malgré vos principes, vous n'hésitez pas à vous « mêler » en affaire avec lui parfois.
  • Oh, vous n'allez pas reparler de ces broutilles.
Michel qui n'aime pas voir les flics prendre les choses en main, change de conversation :
  • Mais, tu l'as connu comment ce zèbre ?
Dan baisse la tête penaud et nous nous attendons à des révélations scandaleuses. Aussi, lorsque Dan dans un souffle avoue  « Au bistrot »
Nous éclatons de rire.

6 commentaires:

phyll a dit…

ahhh..... j'ai beau avoir lu cet épisode (et connaitre la fin) je ne m'en lasse pas !!!
au fait, j'ai parloir le jeudi à 15 heures... mais j'en ai marre des oranges ! un p'tit cubi ferait mieux l'affaire !!!... :o)
PS: et merci pour la photo !!

DAN a dit…

Aaaah je peux enfin e=reprendre le cours de la lecture, bien que, comme Phyll je connais la fin de l'histoire, ne me reste qu'à acheter un cubi pour mon pote, et si les gardiens le veulent bien je boirai un coup avec lui, pôve pote !

Louis a dit…

Mais enfin, sans être méchant, cela se voit tout de suite qu'il n'est pas net ce Phyll.
"Il est sympa et attirant
Mais, méfiez vous c’est un truand"

DAN a dit…

...comme disait Dutronc....

phyll a dit…

ben oui..... un truand !! pourtant je ne fais pas de politique !!!....

DAN a dit…

@ Phyll
Oui mais parfois c'est un tic d'être poli...OK j'vais m'coucher...